Penser, soigner, former

AGENDA - Du latin agere : « ce qui doit être fait ». Les pratiques modernes de santé mentale en Occident se fondent essentiellement sur l'écart entre sujet/objet - le malade ou sa maladie, issue de la pensée grecque qui a permis l'essor de la science.

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Toutefois cette démarche objectivante a isolé l’objet observé, détaché la figure du fond ou le sens du contexte. Or s’intéresser au fond ou au contexte revient à prêter de l’importance au climat, à l’ambiance à l’atmosphère qui conditionnent a priori les observations du savant sur son objet d’étude (le malade ou sa maladie) écrit François Roustang.

Ceci explique comment, à «l’autre pôle de l’expérience humaine » - la formule est de Simon Leys (Pierre Ryckmans), l’individu peut se laisser vivre dans le « fonctionnement des choses » (Tao), effaçant jusqu’au verbe « être » dans son discours antique, n’agissant qu’au moment opportun (Wu-Wei / non-faire ou « qui ne force rien peut tout ») et se conformant à une vérité, non révélée dans le mystère des choses, mais mille fois éprouvée car « ça marche ! ».

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Une altérité aussi originale et radicale permettra de prendre la mesure exacte de notre propre identité, que le vent souffle d’Est ou d’Ouest, sur notre monde devenu global.